Affaire Tarnac, impunité policière, répression

Taubira dans les pas d’Alliot Marie

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– 2008 : le gouvernement Sarkozy, en plein délire sécuritaire, fabrique de toutes pièces la fameuse affaire Tarnac. Sur ordre du ministère de la justice commandé par Michèle Alliot Marie, un petit sabotage sur une voie ferrée est transformé en énorme affaire de terrorisme « d’ultra gauche ». Des centaines de flics cagoulés investissent le village de Tarnac pour interpeller une poignée de militants, sous l’œil de nombreux journalistes. La ministre de la justice se répand dans les médias sur une prétendue menace « anarcho-autonome ».

A l’époque, François Hollande s’insurge contre une manipulation judiciaire, dit que le gouvernement « invente des terroristes », et réclame des « excuses du ministère de l’intérieur » :

Au cours de l’instruction, l’affaire se dégonfle : la plupart des informations viennent d’un flic infiltré anglais, mythomane, aujourd’hui poursuivi pour avoir couché avec des militantes pour obtenir des informations. Bâclée, manipulée, transformée par les services de renseignement, l’instruction s’enlise pendant 7 ans.

– 2015 : la gauche est au pouvoir. Le parquet, sur ordre de la chancellerie socialiste, réclame à nouveau le procès des inculpés de Tarnac pour terrorisme. Quelques jours plus tard, c’est le désaveu : la juge d’instruction supprime la qualification de terrorisme dans cette affaire. Mais le parquet, qui prend ses ordres du ministère de Taubira, s’acharne et fait appel pour que les inculpés soient bien considérés comme des terroristes. Le ministère de la justice, aux mains du PS, poursuit avec zèle la besogne sarkozyste.

Source :http://france3-regions.francetvinfo.fr/limousin/correze/affaire-de-tarnac-le-parquet-se-ridiculise-deplore-marcel-gay-785337.html

– Mais l’affaire Tarnac n’est pas un phénomène isolé. Les procureurs s’acharnent sur celles et ceux qui luttent, réclamant des peines de prison quasiment systématiquement, comme on l’a vu après les manifestations qui ont suivi la mort de Rémi Fraisse. En parallèle, l’impunité policière est plus que jamais d’actualité. On l’a vu récemment avec la relaxe des policiers inculpés dans la mort de Zyed et Bouna en 2005 : le parquet avait réclamé la relaxe pure et simple. A Nantes, 6 blessés par des tirs policiers lors de la manifestation du 22 février 2014 ont vu leurs plaintes classés sans suite par la procureure de Nantes. Et la liste est longue.

Le gouvernement socialiste amplifie à tous les niveaux l’offensive policière lancée sous le gouvernement Sarkozy : punir les résistants et les indésirables, protéger ceux qui répriment.

Taubira – présentée comme la caution « de gauche » du gouvernement Valls – est la digne héritière d’Alliot-Marie.

Nota : Dans une affaire judiciaire, le procureur représente l’État. Dans les affaire sensibles – comme l’affaire Tarnac ou les affaires de crimes policiers –, celui-ci obéit aux instructions du ministère de la justice. Le parquet n’est pas considéré comme une autorité judiciaire indépendante au sens de l’article de la Convention de Sauvegarde des Droits de l’Homme et des Libertés Fondamentale. En revanche, les juges sont censés être plus indépendants.

Source : https://www.facebook.com/Nantes.Revoltee/photos/a.336512019718311.70910.294803323889181/878084508894390/?type=3&theater

 

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